La Ville et le Château de Vianden
Proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de L’UNESCO
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Généralités:
La ville et le château fort de Vianden constituent un exemple éminent d’un ensemble patrimonial historique, architectural et religieux. Prototype de fortifications du bas Moyen Age, subsistant intégralement, résidence d’un lignage puissant, proche de la dynastie des Staufen (Maison de Souabe), le château fort illustre la transition entre le roman et le gothique et se caractérise par l’harmonie de ses éléments défensifs, représentatifs et religieux. Grâce à des études archéologiques très professionnelles et une politique de préservation rigoureuse, la ville médiévale a préservé l’authenticité de son tissu urbain et de ses monuments historiques exceptionnels: l’Enceinte fortifiée; l’Eglise des Trinitaires et le Cloître attenant, représentatifs des ordres mendiants de l’époque gothique; l’Hôtel de ville; la Croix de justice; l’Eglise Saint-Nicolas érigée par les Templiers.
Outre sa richesse patrimoniale, la ville de Vianden peut être considérée comme un lieu de mémoire pour avoir accueilli en 1871 un célèbre exilé politique: Victor Hugo, dont la vision du monde humaniste et pacifiste préfigure celle de l’Unesco. Par ailleurs, un manuscrit important, datant de 1325 et récemment découvert, le «Codex Mariendalensis», relate la vie de la Comtesse Yolande de Vianden, qui s’est libérée de l’emprise de sa famille et de la société féodale de son époque pour vivre sa vocation religieuse. Premier texte écrit en francique mosellan, origine de la langue luxembourgeoise, il constitue également un témoignage navrant de la condition féminine au 13e siècle. L’inscription du bien ne se limiterait donc pas à la mise en exergue d’un patrimoine, si unique soit-il. Etroitement liée à un écrivain de valeur universelle, condamnant toute forme de servitude et d’inhumanité, ainsi qu’à une femme courageuse, très en avance sur son époque, l’ancienne ville féodale est devenue une cité emblématique, symbole de l’émancipation humaine.
Critères selon lesquels le bien est proposé pour inscription
Ensemble architectural unique de fortifications du bas Moyen Age, subsistant dans son intégralité, l’ancienne ville féodale et le château fort de Vianden constituent un archétype de l’histoire architecturale - militaire et castrale - de l’Europe centrale et occidentale.
Vianden a très tôt acquis, et gardé intactes ses caractéristiques de petite ville médiévale, répondant aux critères urbains essentiels: la vaste enceinte protectrice; l’Eglise des Trinitaires, conçue selon le plan d’une église-halle à deux nefs, et le Cloître attenant: exemples typiques de l’architecture des Ordres mendiants à l’époque gothique; une Léproserie; l’Hôtel de ville; l’Eglise Saint- Nicolas, construite par l’Ordre des Templiers; deux marchés et une Croix de justice...
L’ensemble monumental du château fort de Vianden illustre la transition entre le roman et le gothique, avec une influence byzantine, atypique de cette région, mais qui souligne son rayonnement «européen». L’intérieur se distingue par la richesse et la symbiose de ses éléments défensifs, représentatifs et religieux. Sa conservation exceptionnelle est due aux fouilles archéologiques systématiques, qui ont permis de retracer les différentes phases de sa construction et contribué à l’authenticité intégrale des travaux de restauration.
La ville de Vianden est étroitement associée à des événements et des oeuvres littéraires et artistiques, notamment par les visites successives, de 1862 à 1865, du grand écrivain Victor Hugo, qui y a passé plusieurs mois de son exil politique en 1871. Très attaché à cette petite ville féodale, souvent mentionnée dans ses Carnets, l’écrivain-artiste l’a choisi également comme sujet d’un certain nombre de dessins, qui témoignent de son génie artistique. Tout en s’impliquant personnellement dans les travaux de restauration du château fort, il n’a cessé de prêcher, au «peuple» de Vianden, l’Evangile de la liberté, de la paix, du progrès.
Victor Hugo rejoint ainsi curieusement la Comtesse Yolande de Vianden (1231-1283) qui, malgré l’opposition de sa famille, s’est réfugiée au monastère de Marienthal, dont elle deviendra la mère prieure. Sa vie courageuse fait l’objet d’un manuscrit, le «Codex Mariendalensis», épopée en vers, rédigée autour de 1325, qui représente le premier texte écrit en francique mosellan, origine de la langue luxembourgeoise. Traduit en allemand et en anglais, le document illustre, dans le contexte peu féministe de l’époque, l’exemple d’une femme pieusement rebelle qui a su se libérer de sa captivité familiale et sociale pour vivre sa vocation monacale.