Vianden, son patrimoine profane - culturel
(LISTE DES IMMEUBLES ET OBJETS CLASSES MONUMENTS NATIONAUX) Voir plan
Hockelstour
Perchée au-dessus de la vallée de l’Our, sur le Hockelslay, l’imposante Hockelstour veille depuis des siècles sur la ville et la rivière. Cette tour de quatre étages a été érigée en 1603 par le bourgmestre de Vianden, probablement en lieu et place d’un bâtiment beaucoup plus ancien. Cette tour de guet, dotée d’un chemin de ronde reconstruit, faisait partie des fortifications de la ville, dont le mur d’enceinte la rejoignait des deux côtés. Les deux étages supérieurs de la tour abritent aujourd’hui encore les cloches de l’Eglise des Trinitaires, elle-même dépourvue de clocher. A l’intérieur de cette construction simple de style renaissance, la salle de garde chauffée par une cheminée surmonte un rez-de-chaussée voûté. Ses murs extérieurs sont percés de six meurtrières, tandis que les étages supérieurs en comportent huit, dont les diverses formes témoignent de l’évolution de l’armement: le type le plus ancien, l’archère, servait au tir à l’arc ou à l’arbalète, puis apparut la couleuvrinière ou les arquebuses et enfin la canonnière triple, pour laquelle les meurtrières durent être agrandies et dotées de supports en bois pour le dépôt des armes lourdes.
La Croix de justice (Voir plan n°9)

resp. Croix d’affranchissement
Ce n’est pas la croix érigée en 1308, qu’on voit aujourd’hui. L’ancienne croix de justice, qui avait une hauteur de douze mètres, fut abattue en 1832, mais heureusement on avait conservé le dessin de cette croix aux archives de la ville. C’est d’après ce dessin que la croix actuelle fut érigée en 1902 par les soins de la société d’embellissement de la ville.
L’Hôtel de ville (Voir plan n°10)

La plus ancienne maison castrale, abritant aujourd’hui l’Hôtel de ville, est déjà mentionnée en 1469. Elle fut donnée en fief à Wilhelm von Ziewel. Ce fief a été confirmé en 1506. Il faut croire que la maison castrale était pendant de longues années la propriété de la famille Ziewel, venant de Lessenich dans l’Eifel et figurant au 16e siècle comme hommes-liges du Comte de Vianden. Une pierre tombale au cloître fait penser à cette famille.
Au 17e siècle, la maison castrale fut donnée en fief à la famille Veyder, descendant de la maison nobiliaire des Veyder de Dasbourg. Kaspar Veyder était en 1633 homme-lige du comte de Vianden (un de ses descendants était Johann Werner von Veyder, évêque auxiliaire de Cologne).
Vers la fin du 19e siècle, la maison castrale devint la propriété du Dr. Friedrich Wilhelm Klein, ancien capitaine régional de la province rhénane, dont l’épouse Berta Riesen avait hérité la maison castrale de sa mère Anna Magdalena Veyder.
Après le décès de Berta Klein-Riesen dans un monastère, la maison castrale fit fonction de camp de prisonniers de guerre. Le 6 mai 1947 l’administration communale acquit la maison castrale pour la somme de 65.000 francs. Il appartint à l’architecte Pitti Grach d’en dessiner les plans de transformation en mairie avec un hall d’accueil doté de colonnes, d’une cheminée ainsi que d’une magnifique salle de réunion au rez-de-chaussée. L’inauguration eut lieu le 29 octobre 1950.
La maison Victor Hugo (Voir plan n°11)

A son arrivée le soir du 8 juin 1871 dans le faubourg de Vianden, Victor Hugo logea d’abord sa suite dans l’Hôtel Koch, puis s’installa lui-même dans la maison de l’autre côté de la rue au coin du pont, où une chambre lui était réservée. La raison qu’il invoque dans son carnet pour justifier ce logis à part, à savoir que «l’hôtel Koch est trop petit pour nous loger tous», semble bien fondée. A première vue, ce logement, à «l’encoignure du pont» lui plaît bien; il signale qu’il y a «une vue superbe sur la rivière et sur la ruine», deux attraits du paysage qui enchantent l’âme de tout poète romantique. En réalité, il s’agissait d’une maison à deux étages, mais de très petite surface et peu commode pour accueillir un hôte de son renom, habitué à plus d’espace et de confort. Ici tout était étroit et pauvret.
La Maison Victor Hugo avec son musée fut inaugurée le 30 juin 1935 en présence du prince Félix de Luxembourg et de Monsieur Robert Schuman, Ministre des Affaires Etrangères de France (voir discours d’ouverture de ce dernier en annexe 1, p. 81).

Le musée d’histoire (Voir plan n°12)

Musée d’histoire
Logé dans deux maisons de maître d’autrefois, le musée héberge dans une vingtaine de salles et de chambres une abondance de thèmes et une multitude d’objets, notamment l’histoire du comté et de la ville de Vianden, la vie au Moyen Age, l’artisanat d’hier jusqu’à nos jours, les guerres, l’épisode des templiers et surtout des trinitaires, la vie musicale et littéraire, dont le poète et compositeur national Dicks (Edmond de la Fontaine) est le plus illustre.
Citons surtout la chapelle privée, même si elle n’était pas de caractère ecclésiastique mais seulement un lieu privé. Aujourd’hui elle est à disposition de tout visiteur, comme pièce du musée. Les dimensions sont de 4,30 x 3,20 x 2,45 mètres, le plafond se présentant avec un admirable symbole chrétien au milieu, le IHS, avec un coeur comme haut-relief. Il y a un petit édicule en bois, plutôt une niche avec armoire, et un prie-Dieu rabattable permettant de s’asseoir ou de s’agenouiller.
En outre on peut voir:

La chapelle privée
- 1 statue, une superbe Madone,
- 1 statue de saint Jacques, apôtre et patron des pèlerins
- 1 livre de prières (Hand- und Bett-Buch der Jungfrauen), datant de 1772
- 4 peintures sous verre (4 stations du Chemin de Croix).
Hôtel Colette (Voir plan n° 15)
Le bâtiment dit «Hôtel Collette» sis 68-70, Grand-rue est situé dans la partie haute de la localité dans une des plus belles anciennes maisons de maître du 18e siècle, érigé sur des fondations moyenâgeuses à l’endroit même de la demeure précédente. En témoignage de ce passé, il est resté un passage souterrain creusé dans le rocher ayant servi probablement de liaison directe au château.
La liste des hôtes illustres cite aussi Victor Hugo, qui durant ses divers séjours entretenait des relations très amicales avec la famille Pauly, propriétaire à l’époque et dont un membre était bourgmestre de la ville et protecteur de l’écrivain.

L’hôtel Colette
Le pavé
Toute la voirie avait son dallage lapidaire dès la construction du mur d’enceinte. Non seulement ce mur de protection, mais aussi le pavé représentaient le symbole de l’essor de la jeune ville
Les inscriptions au-dessus des portes des maisons
On trouve encore aujourd’hui une trentaine de ces inscriptions aux maisons et autres bâtiments à Vianden, réparties à travers toute la ville